Cette représentation symbolique de la ronde de capoeira veut rappeler l’image du monde : la ronde de capoeira considérée comme microcosme.

Elle a été inspirée par le candomblé, culte afro-brésilien d’origine yoruba (Afrique occidentale). On y retrouve des orixas (orishas), divinités vénérées dans le candomblé, intermédiaires entre le dieu suprême Olorun (ou Olodumaré) et les hommes.

Notamment, aux quatres coins du tableau, symbolisant les quatre éléments :

Oxala (la terre) : le plus important des orixas, maître de l’argile et de la création, représenté ici comme il l’est dans un village yoruba, sous la forme d’un caméléon sur la terre.
Yansã (l’air) : Oya en Afrique et dans certains candomblés, reine guerrière, maîtresse des vents et des tempêtes. L’une des épouses de Xango
Yemanja (l’eau) : orixa de la mer, considérée au Brésil comme mère de tous les orixas. Elle représente la procréation, la gestation
Xangô (le feu) : puissant orixa des éclairs et du tonnerre, fils de Yemanja, époux de Yansã et d’Oxum.

Et pour fermer la ronde de capoeira, ronde de la vie :

Oxumaré le serpent qui se mord la queue, représente le cycle de la vie et de la mort, les pôles opposés, le masculin et le féminin, le « yin » et le « yang »…

 


Roda dos Orixas - Ronde des Orishas

Acrylique sur toile 150 x 150 cm - Rio 1999 -
4 Orixas représentant les 4 éléments Shango le feu Oshala la terre Yansan l'air Yemanja l'eau

A l’intérieur de la ronde, cinq animaux choisis pour leur symbolique et/ou leur présence forte en Afrique :

Le zèbre : on dit que la capoeira trouverait ses origines dans « la danse du zèbre » ou « N’golo », danse rituelle pratiquée dans le sud de l’angola pendant le rite d’initiation de l’efundula. Deux hommes s’affrontent dans un combat rappelant celui de deux zèbres (coups de tête, de pieds), pour gagner une jeune fille destinée au mariage.
Le bœuf : Pour certains peuples africains le bœuf est aussi vénéré que la vache sacrée en Inde. Les bergers des tribus Massaï et Watussi ponctionnent régulièrement du sang du bœuf « watussi » pour en faire une sorte de mixture qu’ils boivent. Outre l’apport nutritionnel, il apparaît que cette mixture revêt un caractère initiatique.
Le singe : symbole de la malice, indispensable au capoeiriste, mais aussi grand représentant de la vie sauvage africaine.
Le coq : On retrouve le coq, symbole solaire, sur toute la planète. Sa combativité dans les combats de coq l’a paré de courage.
Le lion : Depuis la nuit des temps, le roi des animaux incarne la puissance et la domination. En Afrique, le lion possèderait de grands pouvoirs spirituels et magiques. Les divinités de nombreux peuples prennent les traits d’un lion lorsqu’elles se montrent aux hommes.

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