JE
Je sens le serpent de feu,
Mon essence véritable
Lové en mes entrailles.
Ses mille langues brûlantes
Me lèchent
Et ne laissent
Que plaies rougissantes
Ouvertes à tous les maux
Je cherche le secret
Que la vie et moi
Avons enfanté
En un cri de beauté
Dont l’écho perpétuel joue
Avec l’univers fou
A faire des ricochets
Il fera s’étirer la bête
En un geste langoureux
Et de ses mille têtes
Le fluide miraculeux
Coulera
A inonder la trame
De mon être
De bonheur bleu
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L’ARBRE DE VIE
Voici venu le temps
Où de mon corps blessé
Par la lame aiguisée
De mon esprit tuant
S’échappe ce fiel qui sue
Des années mal vécues
Je veux comme il se doit
Nourrir l’arbre de vie
Pour que sa sève blanchie
Coule jusqu’au bout des doigts
Et que, libres, mes cheveux
Aillent caresser les cieux
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